Initialement le domaine n’était constitué que de taillis, de landes, de bruyères, de roches volcaniques et de marécages.
François Dominique de Reynaud, futur comte de Montlosier, voit le jour en 1755 dans une famille nombreuse appartenant à la petit noblesse locale. Cet homme qui s’épanouit dans la polémique, mène une vie libre qui le conduira à s’engager dans l’action politique et l’agronomie.
Mal aimé de son père, il hérite de ces terres ingrates qu’il valorise pourtant par la mise en œuvre une politique agricole audacieuse à contre-courant des pratiques d’alors: il cherche en effet à instaurer une symbiose entre la mise en valeur forestière de lande et une activité pastorale contrôlée.
Il entreprend une véritable réforme agraire en réalisant de nombreux travaux d’hydrauliques, de reboisement, de défrichement, de restauration des sols, de mise en culture et de valorisation paysagère. Ces changements ont permis la création de nombreuses prairies artificielles augmentant ainsi la surface de pacages (lieux de pâture) et la bruyère défrichée a servi d’engrais naturel favorisant ainsi les rendements.
Le Comte de Montlosier a même fait dévier le cours du ruisseau de Randanne pour créer un étang qui bute contre la coulée de lave (la cheire) des puys de la Vache et de Lassolas. Cet étang artificiel, situé à proximité du chemin qui longe le chemin allant au puy de Vichatel, se trouve au cœur du domaine et couvre une superficie de près d’un hectare. Il servait à irriguer les parties hautes du domaine tout en évitant la stagnation de l’eau dans la partie basse.
Il édifie son château à partir de 1820, avec des matériaux locaux qui sont la pierre de Volvic et l’ardoise. Il est caractérisé par une symétrie parfaite et par le style Restauration (période de 1815 à 1830 imposant une certaine élégance et subtilité).